Bayline (EP – 2022)

   

Bayline EP  (23/09/22 White Russian Records)

J’ai pris du retard alors que ça fait des jours que je dois sortir ce billet, mais mieux vaut tard que jamais hein… Récemment j’ai eu vent de ce nouveau groupe néerlandais, Bayline. Ils ont sorti, ce 23 septembre 2022, leur tout premier EP éponyme.

Je sais que pour certains ça tient du détail mais j’avoue que moi j’aime avoir toutes les données, toutes les cartes en main, et le moins qu’on puisse dire à ce niveau-là, c’est qu’il sont pros, très pros. D’emblée, j’ai tout le matos qu’il faut pour parler d’eux, et très sincèrement moi qui manque cruellement de temps, ça me facilite (vraiment) les choses, et du coup ça met toutes les chances de leur côté pour que j’en parle sur ce blog. Et encore, dans un sens, ils n’ont pas besoin de ça, leur musique se suffit à elle-même.

À ma première écoute, j’ai remarqué quelque chose qui m’était familier, et pour cause. J’avais par deux fois évoqué le groupe Screw Houston sur ce blog, pour le morceau « Midway« , puis par la suite pour le morceau « Count Us Out » en février 2020. Depuis, on sait tous ce qui est passé par-là, combien la situation a été (et est toujours dans une moindre mesure) compliquée, et en juillet 2021 le groupe annonçait sa fin. Bayline est une suite somme toute logique. La tradition a coutume de dire « Le roi est mortvive le roi ! », ici je dirais « Screw Houston est mort, vive Bayline ! ».

Et comme « à chaque chose malheur est bon » (ça reste un point de vue très relatif…), débarque maintenant sur la scène le groupe Bayline, et son premier EP donc.

 

Bayline, c’est un groupe néerlandais donc, tout récent. Un EP éponyme, 4 titres. Du punk mélodique, accrocheur, efficace.

Le premier titre, « Beggars Can Be Choosers« , est une forme d’hommage au personnel soignant qui a tant, tant donné durant cette sombre période, et qui mérite tellement plus que de simples applaudissements (« We slaved away everyday still you don’t understand »). Je les rejoins tellement sur ce point. Ils devraient recevoir à hauteur de ce qu’ils ont donné, et encore, je ne suis pas sûre qu’on puisse réellement atteindre un tel niveau de dévouement.

Le deuxième titre, « Marooned« , évoque la détresse et l’absence de perspective pour ces jeunes, presque encore des enfants, mais qui atteignent l’âge de 18 ans et sont alors laissés à leur sort. Un problème dont ils parlent à travers le prisme de leurs pays, les Pays-Bas, mais qui malheureusement concerne tellement d’autres pays…

Vient ensuite « Save me« , un morceau très personnel soulevant le problème entre autres de l’anxiété, cette angoisse tenace qui ne vous lâche pas, jour et nuit, et qui peut être profondément dévastatrice. D’aucuns peuvent se reconnaitre dans ce morceau et c’est tout à son honneur, ô combien salutaire, de montrer qu’on n’est pas seuls à connaître ça, d’être submergé et se débattre pour essayer de garder la tête hors de l’eau, combien cette lutte est difficile, et combien il peut être essentiel d’être aidé.

« Bleeding Hearts » vient clôturer cet EP, sur fond d’appel à se réveiller, pour une cause, une vraie, pas inutilement et sans but, juste pour ce que ça va pimenter la vie de certains, comme ce fut le cas en 2021, lors d’émeutes aux Pays-Bas. Il y a des causes qui sont justes, qui méritent, il a des causes qui n’en sont tout simplement pas.

You’re just another rebel without a cause
You don’t even know
So What are you fighting for
Only going along for show

Musicalement, on retrouve le son qu’on avait aimé chez Screw Houston, c’et punk rock mélodique, cru, brut, fort, mais propre. Aucun doute, y’a du boulot derrière tout ça, et ça s’entend, le résultat est à la hauteur.

Allez écouter ça, likez, checker leur bandcamp, Spotify, Facebook Insta and co, tous les liens en haut de cet article, donnez-leur de l’amour, pour que ça continue, tout simplement. 😉

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