Lapaka – Stracciakoko

LAPAKA

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Lapaka Stracciakoko
(11/11/22 DIY/DistroKid)

Alerte coup de cœur unexpected ! Un tout nouveau groupe (du moins pour moi) dont je veux vous parler à l’occasion de la sortie de leur premier album ce 11 novembre, Stracciakoko. Brève présentation de LAPAKA et retour sur mes impressions à l’écoute de ce premier opus (ô combien prometteur of course, sinon j’en parlerais pas).

Je vous présente donc le groupe LAPAKA, de Stuttgart, fondé début 2019, et composé de Hannes Scherf (Bass & Back vocals), Tim Rothfuß (Drums & Back vocals) and David Huss (Guitar & Main vocal). Le groupe tient aussi à souligner l’importance de Paul Kauber aka. Higuain, qui s’occupe, entre autres, des boissons sur scène. Eh oui, c’est là un membre à part entière du groupe, point important à ne pas négliger.

Une très belle surprise

Sous un premier aspect qui peut paraitre « simple », les pistes de cet album sont en fait d’une richesse incroyable. Tant par les influences que par le matériel livré, la maîtrise de chaque instrument et cette justesse, qu’elle soit volontaire ou non. Tout est bien ficelé. Ça forme un tout vraiment top, et on embarque. À chaque écoute on apprécie encore plus que la fois précédente. Alors autant vous dire que c’est le genre de skeud qui peut tourner en boucle des jours, des semaines, et sûrement plus encore.

Pour reprendre leurs propres mots « It’s the symbiosis of rap vocals with incredible outbursts, precise to dogmatic drumming and that imperious bass booming between funk and junk (in the most positive of senses), rounded off by an elegant guitar operating with such wonderful filigree and subtlety, that creates a feeling in me that I would like to briefly render in wine vocabulary. » Voilà. Le vocal est un instrument à lui tout seul, aux innombrables modulation et phrasé impeccable. La basse est musclée et bien mise en valeur. Les riffs et solos de guitare ni trop ni trop peu, juste ce qu’il faut, comme il faut. Le tout porté par une batterie efficace. Tout ça mène à un juste équilibre qui matche.

Des sonorités variées

Je parlais précédemment de la richesse des influences, on peut en souligner également la diversité. Quand on les interroge, ils citent volontiers, entre autres, Bilderbuch, Viagraboys, Frank Carter & the Rattle Snakes, Cleopatrick, Pabst et Mother’s Cake, pour leur attitude, et cette complexité sous une apparence de simplicité. Pour ce qui est du chant, ils évoquent également Zebrahead, Kraftklub et RHCP, mais reconnaissent qu’il est difficile de faire le tour complet de toutes les influences.

D’un point de vue perso, y’a quelque chose qui m’a pas mal frappée et intriguée, c’est combien leur son me parle. Plutôt que d’influences je parlerais de réminiscences toute personnelles. Sans considérer l’écart entre ma génération et la leur, il y a des effluves de rock indé, alternatif, et + si affinités qui font appels à certaines de mes propres références. C’est parfois subtil, fugace, mais j’attrape ça au vol et ça concourt à mon appréciation de l’album (oui, cette phrase est pompeuse mais j’avais du mal à formuler différemment, alors appelons un chat un chat).

C’est-à-dire ?

Je mets quiconque au défi de ne pas penser à Come as you are de Nirvana sur le tout premier riff d’intro de Jonathan. Je souligne aussi le solo de guitare sur Was ist los mit mir?! à la sonorité « Tom Morello-esque ».

Le beat de certains morceaux (Ins Nicht, Nie Genug, Paranoico ou encore Ich denk überhaupt nicht an dich! n’en sont que quelques exemples, c’est presque un dénominateur commun aux différentes pistes du skeud) est tout simplement irrésistible. C’est pas tant que ce soit rapide à l’excès ou nerveux, c’est que ça groove, ça entraîne, ça booste. De même pour la pulsion de sing-along sur de très nombreux morceaux, comme Badewanne, ou Was ist los mit mir?! pour ne citer qu’eux. D’autant plus sur Nie wieder Schlafen, particulièrement accessible les non germanophones de base.

J’évoque souvent les Red Hot, mais c’est parce que c’est quelque chose qui me parle. Et alors que 50 Cents für Martin Luther King, un de mes morceaux préférés, m’évoque les débuts des RHCP, période Blood Sugar Sex Magik, je retrouve la période One Hot Minute de façon criante dans les chœurs des refrains de Das Ende ist nah, et dans l’ensemble du morceau Elefanten, sorte de parenthèse de calme et de sérénité, où le temps est comme suspendu, au milieu des autres pistes particulièrement pêchues.

 

Et pour conclure ?

Je ne connaissais pas le groupe, LAPAKA, et si on ne me l’avait pas servi sur un plateau, je serais passée complètement à côté. On n’est pas dans le registre habituel de mes écoutes récentes, n’empêche que ça me parle vraiment beaucoup. Assez irrésistible pour moi, pour mes références, mes goûts. Les ingrédients sont réunis, le résultat est une pépite. J’ai eu un mal fou à synthétiser cet article tant j’ai aimé cet album, alors pour résumer : Give it a try! Vous ne le regretterez probablement pas. 😉

 

 

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