Ouch. C’est horrible. Obligée de faire un condensé de mes coups de coeur par manque de temps, alors que je voudrais pouvoir détailler chacune des écoutes dont j’vais parler. [mavie.com] Bon ok, quand j’ai démarré ce blog, j’avais du temps. C’est plus le cas. C’est pas que j’veux pas, c’est que punk ou pas punk, ben faut bien bosser. J’ai la chance d’avoir un boulot que j’aime, d’une certaine façon ouvert sur le monde, faut faire ce qu’il faut, même si ça me coûte par certains aspects. [/mavie.com]
Un condensé donc, pour présenter les dernières trouvailles (même si certaines sont anciennes) qui ont enrichi mes playlists quotidiennes. Des trouvailles somme toute très variées musicalement, je dirais qu’il y en a pour tous les goûts Alors bien sûr, certaines de ces trouvailles sont pas des nouveautés, et y’a pas eu que ça dans mes oreilles, j’en évoquerai d’autres, plus tard, pour le moment j’ai vraiment à cœur d’être honnête sur ce que j’ai écouté et de mettre certains skeuds en avant.
Antillectual – Covers EP (2020)
Là c’est horrible. Depuis le lancement de ce blog, je crois que c’est la première sortie du groupe pour laquelle j’suis à l’arrache et que j’ai pas pu couvrir à temps (je mets de côté les singles cover qu’on retrouve dans cet EP). Je les aime énormément, pour des raisons « musicales », et des raisons « humaines ». Dans cet EP de reprises, c’est juste du bonheur pour moi de retrouver certains de mes morceaux préférés. 4 reprises donc, de très bonne facture, à savoir : Truth Hits Everybody (The Police), I Believe In Miracles (Ramones), Hanging On The Telephone (The Nerves, Blondie), Search And Destroy (The Stooges). Un vrai régal. 2 choses à noter aussi, la qualité visuelle des pochettes qu’on reconnait au premier coup d’œil, et leur présence réconfortante notamment sur les différents réseaux sociaux, durant cette étrange période qu’on a tous vécue. Franchement, ça faisait du bien.
The Detectors – Ideology (2020)
Cette fois encore, un goût d’amertume pour moi, mais envers moi, certainement pas envers cet excellent album, parce que putain cette sortie qu’est-ce que je l’attendais ! Les premiers singles dévoilés ne faisaient que renforcer cette impatience, et je trépignais déjà aux aurores le jour de la sortie. On rejoint ce que je disais d’Antillectual, c’est-à-dire que musicalement, c’est tout à fait (mais alors tout à fait) ma came, mais qu’aussi d’un point de vue humain, ça me fait un bien phénoménal. J’ai besoin de ça, on a besoin de ça, le monde a besoin de ça. Les featuring me vont droit au cœur, je pense notamment à Willem d’Antillectual ou Joshi de ZSK. Bref, on retrouve tout ce qu’on aime chez The Detectors, avec ce sentiment supplémentaire d’avoir quelque chose de neuf et ô combien actuel à se mettre sous la dent. Comblée.
Give Sweatshops the Boot – Vol.1 (2020)
J’ai parlé plusieurs fois de combien certaines valeurs étaient primordiales pour moi, et de combien cette initiative de Punk Ethics, Punks Against Sweatshops me tenait à cœur. Vraiment. Alors je vous dis même pas les bonds que j’ai faits quand j’ai appris la sortie imminente de cette compilation. Et en plus, Vol.1 peut laisser envisager qu’il y en aura d’autres. Happy. 40 titres, avec la participation, entre autres, de Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine, Petrol Girls, The Rebel Riot Band, Oi Polloi, The Restarts, Grand Collapse, Wonk Unit, Steve Ignorant’s Slice Of Life, Burning Flag, Propagandhi… Sur bandcamp ils suggèrent cette merveille à 5£, ça en vaut beaucoup plus. Faites vous plaisir, faites une bonne action, la compilation le vaut largement, l’initiative aussi.
Proletkult Radio – Chickengame Kinkshame (2018)
Alors ça, c’est l’exemple même d’une pépite sur laquelle je serais jamais tombée sans la magie des réseaux sociaux, et c’est dans ces moments-là que je me félicite d’avoir créé un compte Twitter. Bref, quelle que soit la façon dont je suis tombée dessus, le fait est que je suis tombée dessus, et que j’ai aimé. Ils nous viennent de Grèce (ce qui est assez rare dans mes écoutes habituelles pour que je le souligne) et nous servent un punk rock’n’roll incisif et tranchant, n’hésitant pas à égratigner voire écorcher ce qui mérite de l’être dans ce monde. Un son pas trop propret mais pas crade pour autant, des solos et riffs de guitare entêtants, une basse bien audible : à l’écoute on n’est pas étonné une seconde qu’ils aient partagé la scène avec Gulag Beach en Grèce, y’a un côté authentique fort plaisant.
Show off Freaks – Und dann beginnt der Sturm (2019)
On repart sur du germanophone, parce que… ben parce que j’aime ça, et que quand la forme et le fond me parlent, au diable la barrière de la langue. De Show off Freaks, je connaissais déjà le très bon Grenzen, entendu sur la playlist Protest Sounds de Kein Bock auf Nazis dans laquelle je pioche souvent. Bref, j’ai eu envie de réécouter ce morceau, et d’en entendre davantage, alors j’suis allée chercher cet album, et j’ai bien fait. Ils définissent leur musique comme du Punkrock-Pop / Poppunk / Pop Punkrock, mais pour moi c’est encore plus riche que ça, ça a d’autres dimensions. Une chose est sûre, je trouve que les mélodies sont effroyablement accrocheuses. D’un point de vue personnel, leurs morceaux se sont très vite imprimés et me sont rapidement devenus familiers. J’ai toujours beaucoup de plaisir à écouter cet album.
Turbostaat – Uthlande (2020)
On continue sur du germanophone. Un album sorti cette année, et que comme (trop) souvent, j’ai trouvé le moyen de découvrir trop tard. On est dans du Deutschpunk, et vraiment le truc qui ressort pour moi avec cet album c’est qu’il a une atmosphère ; c’est compliqué à expliquer, et d’ailleurs je crois que c’est quelque chose qu’on a pas à expliquer, juste ressentir. De mémoire, c’est un groupe que j’avais déjà écouté, mais sans plus, sans accrocher comme j’ai pu accrocher à cet album. Parfois sombre, tantôt plus nerveux, ils soulèvent divers sentiments tout en gardant un ensemble cohérent. Comme d’habitude, des positions et un constat qu’on aimerait finalement ne plus avoir à faire, mais qu’il est toujours bon de rappeler. Une atmosphère qui pourrait avoir tendance à me rendre mélancolique, mais dans laquelle on est bien.
Flirting With Disaster – Redundant (2019)
Hmmm, comment parler de cet album ? Déjà, pendant très longtemps, j’ai fait une sorte de blocage sur ce qu’avaient fait les membres de The Rabble de leur côté. J’aime tellement ce groupe (j’en parle d’ailleurs dans un article précédent), qu’instantanément, quelque chose me manquait. J’arrivais pas à passer à autre chose. Et puis finalement, en insistant tout en laissant de l’eau couler sous les ponts, j’ai fini par me pencher sur cet album pour de bon. Alors certes, quelque chose me manque, forcément, y’a un côté plus propre et l’aspect plus brut de la musique de The Rabble n’est pas là. Mais en fin de compte, en prenant du recul et en écoutant ça d’une oreille neuve, j’ai fini par beaucoup écouter et aimer cet album. Et ça fait du bien de retrouver Chazz Valentine.
Far From Finished – Living In The Fallout (2007)
Allez, je garde le plus récent (du moins dans mes playlist) pour finir. Que dire de cet album ? À part que je l’aime beaucoup ? Tombée dessus au hasard d’une recommandation Spotify, c’est bien la première fois que je m’y fie mais c’eut été dommage de pas le faire. En fait je sais même pas quoi en dire, la découverte est assez récente pour moi, mais vraiment ce que j’aime cet album. Mélodies accrocheuses, voix très légèrement éraillée, instruments à leur place, des morceaux rentre-dedans, globalement pêchu. What else ?
Vala vala, obligée de faire court, mais le principal est d’en parler, de donner des pistes, vous vous ferez votre propre avis, et j’espère que vous kifferez autant que moi. Et puis, ça va me faire une fucking belle playlist pour le blog tout ça !
(*lien d’écoute Spotify et Bandcamp en cliquant sur l’image de la pochette, go!)