The Shifty Grifts – Joyful Doom (1/11/2019)
Wow wow wow… The Shifty Grifts a sorti ce 1er novembre 2019 son premier album! Sans dec, autant des fois un album est annoncé depuis longtemps, des mois à l’avance, on guette ; autant des fois, ça nous tombe sur la gueule sans qu’on l’ait vu venir, et ça a été mon cas avec cet album. Une vraie putain de fucking bonne surprise.
The Shifty Grifts donc, j’étais tombée dessus complètement par hasard, y’a un an de ça, et j’avais accroché direct. C’était sur Youtube, la vidéo du morceau 52 Demons. Le son m’avait plu tout de suite. Manque de bol, on pouvait trouver sur le net seulement 2 morceaux d’eux, rien de plus. Je checkais pourtant régulièrement, mais rien de neuf. Et là, BEUM!, une publi Facebook sur la page du groupe, qui annonce la sortie de l’album, avec les liens Spotify, Youtube, Bandcamp etc…. J’me suis ruée dessus et j’ai pas été déçue.
Pour faire un court topo du groupe, The Shifty Grifts, punk, ska core, ils nous viennent de Prague en République Tchèque. Je sais pas à quand remonte exactement la formation du groupe, mais toujours est-il qu’il est composé de Honza Vojtíšek (lead vocal), Martin Rajniš (guitar & back vocal), Michal Kšáda (bass & back vocal), et Michal Šimek (drums & back vocals). En 2017 ils sortent un EP de 2 morceaux (52 Demons et Anti-Social Heart) et donc cette année, leur premier album.
Cet album donc, Joyful Doom, enregistré et produit par Damian Kucera, comporte 10 pistes, dont les 2 morceaux de l’EP précédent.
Ça démarre tout en délicatesse avec une intro piano d’une trentaine de secondes (une fois qu’on connait l’album au complet, on reconnait la mélodie piano de la dernière piste), et dès le 2ème morceau Midnight Drug Confessions on entre dans le vif du sujet. Un vocal et des back vocals comme je les aime, affirmés, aux mélodies qui me parlent. On sent quelque chose qui vient du cœur, des tripes.
Des rythmes bien dosés, ni trop rapides, ni trop lents, ce qu’il faut quand il faut, énergiques quand c’est nécessaire. [C’est une qualité pour moi qu’un groupe arrive à bien doser ça, à l’heure où certains cherchent inlassablement à étaler une technicité factice en s’obstinant à aller vite, vite, toujours plus vite, tout le temps…] Je retrouve davantage d’authenticité et de sincérité chez un groupe comme The Shifty Grifts, qui ne cherche pas à en faire « trop » (alors qu’ils pourraient), ça touche davantage.
Comme d’hab, je vais m’attarder sur mon affect pour cet album plutôt que sur un côté technique. Déjà, j’aime toutes pistes sans exception.
J’aimais déjà beaucoup beaucoup 52 Demons, que j’avais eu le temps de me caler dans l’oreille. 20 Demons elle, est très pêchue, et fait partie de celles qui me donnent la patate, y’a une énergie contagieuse.
Forcément, mon ptit cœur antifa a craqué sur Deep Below, dont le message est relativement clair:
Enemy of the people you got no one
Controlled by the system who’s time is done
Your insecurity is violence you racist scum
We won’t let you pass
Not talking with fascists the tide has turned
With love compassion the borders burn
All the crimes, blood on your hands
Your victims will remember
The ones who couldn’t speak will now push back
Against your toxic mindset nazi pack
We the downtrodden harness our voice
Hey fascist, we are bound to
Smash the fash
Cause unity is freedom
Your gods are dead
Rotting in the ground
Say smash the fash
Diversity is freedom
Your gods are dead
Rotting deep bellow
Liberty stirs in the womb of time
Your hate wont pass it isn’t mine
When our hearts become one
You are undone
La suivante Broken Shards a tendance à me « transporter ». L’intro, les mélodies, les chœurs sur le refrain. Ca m’apporte comme une grosse bouffée d’espoir, comme l’envie d’aller de l’avant. C’est aussi un peu ce que je ressens avec Anti-social Heart, y’a quelque chose dans les mélodies, les arrangements, qui vient vous chercher.
C’est ce qui m’a toujours fasciné dans la musique et que je retrouve dans cet album, cette capacité à soulever des sentiments, des émotions. Les notes s’enchaînent et quelque chose se passe.
Y’a aussi un truc avec eux, et c’est pas quelque chose que je fais pour tout ce que j’écoute en général, c’est l’envie d’aller chercher les paroles (et ô merveille elles sont disponibles sur Bandcamp ou Youtube) simplement parce que c’est tellement entraînant qu’on peut difficilement résister à l’envie de chanter avec eux, voire même brailler certains refrains à tue-tête (par exemple Southern Story, White Stains, et pas mal toutes les autres en fait). Pour moi c’est vraiment signe de la qualité de leurs morceaux, c’est preuve d’une forme de « connexion » avec l’auditeur.
La dernière piste, Farewell Goodbye, apporte une énorme touche de douceur et clôture l’album à merveille, on termine sur une touche délicate qui rappelle le tout début de l’album, on y retrouve la même douceur au détour des quelques notes de piano. Ça rend l’écoute en boucle super naturelle, et ces 2 pistes encadrent le reste du stock avec délicatesse.
Bref. Pour faire court: j’aime (en même temps sinon j’en parlerais pas). D’une manière générale, une richesse de rythmes, des instruments à leurs places, des morceaux très bien construits, des mélodies et chœurs entraînants, on peut pas résister à l’envie de chanter avec eux, et comme je l’ai dit plus haut, quelque chose d’authentique et de sincère. Un groupe qu’on a envie d’encourager, de soutenir, parce qu’il nous apporte, parce qu’on est reconnaissant, et parce qu’on veut que ça dure. Si vous en avez l’occasion (la chance), courez les voir sur scène, et en attendant, on file acheter l’album!