Coronavirus, coronapocalypse. Un article que j’ai (trèèèèèèèèès) longtemps hésité à pondre mais qui sort façon coup de nerf. Parce que j’suis pas médecin, docteur, professeur, éminence quelconque et que j’ai pas d’info particulièrement utile à apporter. En plus, ça évolue de jour en jour… Mais ça commence à me rendre dingue. J’dois pas être la seule, même si c’est pas forcément pour les mêmes raisons. On a l’impression d’être dans un mauvais blockbuster américain, sauf que Bruce Willis ou Chuck Norris pourront pas nous sauver.
Coup de gueule
Putain c’est pas une simple grippe!
Ici et là sur les réseaux sociaux et ailleurs ont fleuri les comparaisons à la con, et ce qu’est ressorti assez souvent, c’était une comparaison avec une « grippounette », genre une petite grippe toute gentille, qu’on s’affolait pour rien. Sauf que non putain.
Les infectiologues eux-mêmes, ceux qui prenaient les choses à la légère au tout début, ont commencé à se rendre compte que c’était beaucoup plus sévère que ça. Pour ce qui est des arguments, explications, chiffre etc. je vous renvoie notamment à cet article qui vous apportera bon nombre d’informations utiles, avant de vouloir la ramener en disant que c’est de la gnognotte.
Faites pas vos crevards! L’individualisme dans toute sa splendeur
Aaaahhh, les gros durs, ceux qui jouent les fiers-à-bras, « même pas peur »… On en croise malheureusement beaucoup. La scène punk n’est pas épargnée, je passerai sur les déclarations de Wattie de The Exploited et autres.
Quand y’a un attentat, de la volonté d’intimidation etc. j’suis évidemment la première à me dire qu’il faut pas arrêter de vivre, qu’il faut leur montrer que ça nous atteint pas, qu’ils auront pas ce qu’ils veulent et que la vie, de la manière dont on veut la vivre, elle continue.
Mais là quoi, c’est pas un attentat, c’est pas du terrorisme, c’est un putain de virus bordel, ça aidera en rien de faire l’autruche ou de pavaner une simili bravoure of my nuts.
J’veux dire putain, mais vous percutez pas? Que vous en ayez rien à foutre de tomber malade voire pire, ok, ça vous regarde. Mais putain vous tiltez à un moment que vous participez à la propagation de cette merde, alors qu’il faut à tout prix limiter ça? Que le système de santé qui va déjà pas fort à la base se retrouve submergé ; que les médecins se retrouvent comme en Italie à devoir choisir quel cas aura une place en réanimation et lequel restera livré à son sort, par manque de place, de moyens, que des gens meurent, de manière directe ou indirecte ; que vous faites courir un risque aux autres, que vous mettez en danger d’autres personnes? Putain mais soyez responsables bordel, soyez pas égoïstes.
Le positif?
Parce que oui, même si j’suis une éternelle pessimiste, j’essaye quand même de grappiller des trucs positifs dans une situation merdique. Même avec le coronavirus. Comme on dit, « à toute chose malheur est bon ». Mouarf. Bref, j’ai quand même tiré du « positif » de cette situation, même si faut quand même chercher loin.
Des comportements qui se révèlent
Ouaip, on parle souvent de ce genre de trucs en temps de guerre, la nature humaine, etc… Et à vrai dire, même sans être en temps de guerre, je dirais davantage « en temps de crise », y’a comme une scission qui se fait. Une sorte de tri. On se rend compte de la vraie nature des gens dans ces moments-là, leur(s) réaction(s), leur(s) comportement(s). D’une manière générale (dois-je parler de ceux qui se foutent sur la gueule pour un rouleau PQ, des magasins dévalisés, etc.) comme d’une manière plus personnelle dans son entourage plus ou moins proche. On a des surprises des fois, bonnes ou mauvaises, on s’attendait pas à « ça » de la part d’untel ou untel. Bref, on apprend de l’attitude des gens.
Des opportunités
Alors là c’est très nombriliste et égoïste de ma part. Pour faire face aux annulations de concerts en série, plusieurs groupes, dont certains de mes groupes chouchous, ont décidé de « résister » en offrant des Livestream. sur Insta, Youtube, Facebook etc… Des live, le plus souvent depuis leur salle de répétitions, tout ça de manière connectée, permettant ainsi les interactions avec le public.
Pour ma part, ça a démarré vendredi soir sur Youtube avec Smile and Burn, je suis ensuite passée sur Insta où j’ai vu l’intégralité de la prestation de Graupause (une tuerie pour moi, des morceaux du dernier album, des nouveautés, le tout avec proximité et une ambiance dans laquelle j’me suis sentie vraiment bien) et j’apprends ce jour que le 22 mars sur Insta c’est au tour de Katastrophen Kommando de nous servir ça, et Graupause again le week-end d’après. D’autres évènements de ce type se préparent, Cro-Mags, Dropkick Murphys… Tant mieux, j’aime énormément cette volonté de faire face.
Se serrer les coudes
J’vais être tout à fait honnête. Les groupes cités précédemment, j’aurais eu peu de chance de les voir sur scène en temps normal. Donc c’est une véritable aubaine pour moi. Bien sûr, on n’est pas dans une salle de concert, les pogos sont solitaires, le contact humain (au sens tactile du terme) n’est pas au rendez-vous, on trinque seul, mais… …mais c’est quelque chose de différent, de particulier, même si virtuelle la proximité est là, le côté « petit comité » qui fait qu’on se sent privilégié d’en être. La connexion n’est pas qu’informatique, elle est humaine malgré tout. Ça fait du bien de se retrouver ensemble en ces périodes troubles, ça réconforte de passer un bon moment. Bref, moi ça me fait un bien phénoménal.
Bien sûr, forcément, qu’on aurait préféré une situation différente, bien sûr que c’est la chienlit, bien sûr que la situation est dramatique par de nombreux aspects (sanitaire, humain, et on parlera même pas de l’aspect économique en général, des PME qui vont devoir mettre la clé sous la porte, de ce que représentent toutes ces fermetures, annulations, etc…).
Bref, obviously, Corona sucks. Mais soyez pas cons. Pour le bien de tout le monde, faites ce qu’il faut pour enrayer cette propagation. Ça apportera rien à personne de jouer les durs, c’est juste idiot. Il est pas question de paniquer, céder à la peur, être en stress total. Il est juste question de penser aux autres. De les protéger, les préserver, être responsable.
Stay safe, and take care!