Qui a dit que le punk était mort? Non seulement il est bien vivant, mais en plus une putain de relève rageuse est assurée! C’est un des premiers trucs que j’me suis dit en entendant The Kids. C’est puissant, et c’est fucking bien fait. Mon 1er tweet à leur sujet après avoir passé la journée à écouter leur stock en boucle a été « Holy shit! You guys you fucking rock!« .
Parce que pour de vrai, ça a été une claque dans la gueule. Ca m’apprendra à me fier aux apparences. J’suis tombée sur le nom du groupe au hasard de Twitter, j’me suis dit que j’allais jeter une oreille histoire de, mais honnêtement j’étais pas convaincue de prime abord. Pourquoi? Parce que ce groupe, The Kids, ben il porte bien son nom. Sans dec, ils ont même pas 17 ans.
Oui mais voilà. J’ai fini par les trouver sur Spotify. Quatre morceaux seulement, j’me suis dit que j’allais vite faire le tour et passer à autre chose. Oui, mais non. J’ai lancé la première piste, et là, wow, WTF?! J’en revenais pas. Depuis, j’écoute les 4 titres en boucle, et j’suis incapable de passer à autre chose. Une grosse claque dans la gueule, oui, mais en plus avec une énorme paluche. Mes préjugés ont volé en éclats.
The Kids donc, c’est un groupe de 5 australiens, de Sydney pour être précis, et en effet, ils sont jeunes. Mais ça, c’est un détail qu’on oublie dès les premières notes. Ils ont de la bouteille (nombreux concerts et premières parties pour des artistes de renom), et ça s’entend.
Du punk agressif, authentique et tranchant, au parfum hardcore. Ca sent la rage, c’est puissant et solide. Ils dégagent et insufflent une énergie incroyable. Pas étonnant de lire que parmi leurs influences on compte les Dead Kennedys, Bad Brains, Black Flag et les Sex Pistols, ou encore Nirvana. De ce que je ressens de leur musique, j’ajoute très nettement Rage Against The Machine (et pas seulement pour leur très bonne reprise de Killing In The Name), voire des relents des Beastie Boys période Sabotage dans le vocal, ou même les Ramones (l’intro de I Thought My Family Was Rich nous laisse échapper un inévitable « Hey Ho, Let’s Go » avant d’être très vite remis sur les rails par un son bien à eux).
Non seulement on a envie d’écouter, mais on a aussi envie d’écouter ça TRES FORT! On monte le son à s’en crever les tympans. Tous morceaux confondus. Ça envoie du bois, du steak, c’que vous voudrez mais ça envoie. Sévère. Sont furieux et enragés. Et c’est là qu’on est bluffés par leur jeune âge. Parce qu’ils ont l’énergie, la puissance, et le talent. Parce qu’avec eux il s’agit pas d’envoyer pour envoyer, c’est construit, c’est chiadé, c’est pas du bâclé. Y’a de la technique et de la virtuosité, tous instruments confondus, y compris dans le vocal ou encore la compo des morceaux. Quand on prend le temps de vraiment bien écouter chaque morceau, on se rend compte de la richesse de leur construction, de l’équilibre quasi parfait entre le vocal principal et les back vocals, de combien chaque instrument est à sa place et maîtrisé.
Jusqu’à maintenant (et on attend très fort la suite) ils ont sorti leur stock (des singles) avec le label Golden Robot Records dont une reprise de RATM sur le dernier skeud paru pas plus tard que le 29 juillet dernier:
J’me souviens d’une pub en France, pour une voiture je crois, dont le slogan était « elle a tout d’une grande« . Ben c’est exactement ça avec The Kids, et ça va même au-delà de ça. Impossible qu’ils ne deviennent pas davantage connus, un groupe aussi solide va forcément faire parler de lui. Quand je pense qu’il s’en est fallu d’un cheveu que je passe à côté de cette découverte, ça m’rend malade. Maintenant, j’suis juste horriblement frustrée d’avoir seulement 4 morceaux à me mettre sous la dent. C’est du high level, vraiment. Y’a un paquet de « plus vieux » qui sont loin de leur arriver à la cheville. Une de meilleures découvertes de cette année, un talent pareil ça vous fout sur le cul. Vivement la suite!