Deep Shining High – Guilty (12/01/18 – Maniac Attack / Incredible Noise)
Ouaip je sais, j’suis à l’arrache puisque j’en suis encore aux sorties 2018… Alors alors, Deep Shining High, une autre belle découverte tardive, quasi un an après la sortie de l’album. Eux, j’crois que c’est par une vidéo Youtube que j’étais tombée dessus, estampillée HCWW ça pouvait être de bon augure, et ça l’était.
C’était le morceau Now or Never, ça démarre avec une rapide intro qui met bien la basse en valeur, et elle nous suit tout au long du morceau d’ailleurs. Mélodies très efficaces sur moi, guitare solo bien intégrée dans le morceau, ni trop ni trop peu, et des chœurs très empreignant, on a très vite envie de s’y joindre, de lever le poing et de brailler avec eux « It’s just a tired system behind the suits and ties », c’est vraiment très entrainant.
Disons que ce seul morceau a été suffisamment efficace sur moi pour que j’aille checker leur bandcamp pour en entendre plus.
C’est donc comme ça que je suis tombée sur « Guilty », sorti en janvier 2018.
Dès la première piste, Guilty, on sent une énergie particulière, on la partage d’ailleurs, et on retrouve ces chœurs qu’on a instantanément envie d’accompagner « Fuck your boast and blame yourself! ». Vient ensuite Barmy Lady, encore une chanson qui donne très vite envie de chanter avec eux, et qui prouve une fois de plus un très juste équilibre entre le lead vocal et les chœurs. « But I’ll come back for more! ». Mad as Hell nous balance la même énergie sur un rythme effréné, les mêmes ingrédients qui nous ont fait accrocher, et on ne peut que participer à grands renforts de « Hey Hey! ». Drag me Out nous offre à nouveau une mise en valeur de la basse d’entrée de jeu, et du riff de guitare bien présent et entêtant.
La suivante, FUUFF, est très courte (32 sec.) mais assez délectable tant elle défoule:
Child Abuser, Racist, Television, Rapist
Nasty Liars, Trump, Know-it-alls, Metheads,
Hardcore-Hipster-Pricks, I hate those fucks
Patriots, AFD, Nice Guys, Shitheads, Religion, Pope
Frontex, Boneheads, Trendy Scum, Dentist, Fascist Idiots
FUCK YOU YOU FUCKING FUCK!
Don’t Tell Me, c’est cash et ça reste mélodieux, on la chante encore à pleins poumons, comme les précédentes, et comme la suivante No Guarantee.
Enfin arrive Drunkard Song, que je trouve particulièrement réussie. A vrai dire, aux premières écoutes j’étais persuadée que c’était une reprise tellement elle me paraissait familière, comme s’il y avait quelque chose d’instinctif, sans que je sois foutue de resituer. Au départ c’était franchement ma préférée de l’album. Je la trouve irrésistible et je mets quiconque au défi de l’écouter sans avoir envie de la chanter, de danser, bouger… (de boire?)
Les deux dernières, This One Is For You et Go On, j’dirais même recette que les autres, et quand une recette est bonne, marche, on va pas s’en priver, et on en profite encore sans se tanner.
Mon rapport à cet album: quand je l’ai découvert, j’ai adoré, je l’ai acheté, écouté un peu, et curieusement je suis repassée à d’autres trucs, j’l’ai un peu délaissé sans vraiment m’en rendre compte. Y’a quelques temps j’ai eu l’occas d’en réentendre, pis j’me suis rendu compte que ça m’avait manqué, et finalement j’le réécoute beaucoup en ce moment.
On peut y retrouver des sonorités qui rappelleront The Casualties ou encore plus flagrant, The Unseen. Je parlais plus haut de recette, en fait c’est bien ça, et c’est réussi, on retrouve des « ingrédients » communs aux morceaux tout au long de l’album, et ce sont ces éléments qui me font aimer l’album.
La basse, souvent bien mise en valeur, qui accompagne la batterie à merveille, la rythmique est présente et l’aspect mélodique aussi. Les guitares, une clairement rythmique et l’autre davantage solo, cette dernière ni trop absente ni trop présente, elle se fait entendre, elle est utile et apporte clairement un plus, mais ne prend pas tout la place pour autant. Tous les instruments sont extrêmement bien dosés pour qui aime ce street punk percutant. Et cet équilibre assez bluffant entre le lead vocal et les chœurs, ça se répond, ça s’accompagne, et comme déjà dit, on résiste assez difficilement à l’envie (ou plutôt l’instinct) de chanter avec eux.
A noter le ptit plus qui fait plaisir (et malheureusement pas systématique chez bon nombre de groupes) les paroles des morceaux sont dispos sur leur Bandcamp. C’est con, mais vraiment fucking appréciable.
Bref, l’album est direct, la même intention du début à la fin, c’est « participatif », et ça donne surtout envie de les voir live en show, de brailler tout ce qu’on peut, d’y être.
Quant au groupe en lui-même, il a été fondé en 2012, par 4 mecs de Dresde: Willi (guitar / vocals), Felix (guitar / backing vocals), Manni (bass / backing vocals) et Kenny (drums). Beaucoup de scène, 2 EP « Some Words » (2013) et « Victim Of Time » (2015) et enfin le premier album « Guilty » en janvier 2018.
Maintenant on attend la suite, parce que c’est du bon.