The Lot – Drunk, Depressed and Desperate

The Lot - Drunk, Depressed and Desperate(4/10/2018 – Violated Records)

     

Ouch… Shame on me… Ca va faire 3 mois que j’ai découvert ce groupe, et puis « pour des raisons indépendantes de ma volonté » j’me suis dispersée, j’ai traîné, et j’ai pas avancé pour publier cet article. Pourtant très régulièrement je réentends ce groupe, j’le réécoute, j’me dis que c’est drôlement chouette et qu’il y a quelque chose, ce petit + qui me donne envie d’en parler, mais vala. Alors j’vous livre l’article tel que j’avais commencé à le rédiger y’a 3 mois, et complété :

Quand j’ai un coup de cœur tout nouveau tout neuf, j’ai cette fâcheuse tendance à me précipiter pour en parler sur ce blog. C’est un peu ce qui m’arrive avec The Lot. J’ai craqué il y a à peine quelques heures au moment où j’écris ces premières lignes, et j’ai déjà envie de rédiger mon article. En même temps, j’ai pas envie de faire un truc bâclé parce que ça mérite bien mieux. J’suis tiraillée entre ce sentiment d’urgence de parler d’eux, et l’envie de faire un truc chiadé.

Comme d’hab, la genèse de ma découverte. Toujours la même webradio, punkrockers-radio.de (oui je sais ça change). C’était le morceau “Down and Out” de leur dernier album. Ce qui m’a accrochée outre le son général, leur musique? J’ai retrouvé ce petit je-ne-sais-quoi dans le grain de voix, qui m’a rappelé ce que j’aime tant dans la voix de T.j. McFaull (The Bar Stool Preachers), un timbre singulier, subtilement écorché à certains moments. L’écoute du reste de l’album m’a confirmé ce ressenti, et pour cette voix comme pour le reste de leur musique, je regrette pas une seconde d’avoir poussé ma curiosité.

The Lot (ou juste “Lot” sur certaines plateformes de streaming). Ils nous viennent de Philly, Philadelphie en Pennsylvanie, et après “Basement Demos” en 2017, ils ont sorti leur premier album, une belle réussite, “Drunk, Depressed and Desperate” en octobre 2018. Pour ce qui est des membres du groupe, leur bio indique qu’après 6 ans de tournées et d’enregistrements avec « Far from Finished » et « The Boils », Oscar Capps a retrouvé des amis de longue date, Henry et Pete Kelsey, pour former The Lot. Pour résumer la formation, on a Oscar Capps (vox & guitars), Oscar IV (guitar), Henry Kelsey (bass), et Pete Kelsey (drums).

The Lot - Drunk, Depressed and Desperate13 pistes tout aussi plaisantes les unes que les autres, qui aboutissent à un ensemble vraiment très réussi. Pourtant j’ai eu très peur à la lecture des titres de l’album, quand j’ai vu “Guns of Brixton”. J’suis très (très) fan de The Clash, et faut dire que des reprises, j’en ai bouffé, pour le meilleur et pour le pire… Et en plus ce titre de The Clash est pas mal un de mes préférés, y’a quand même un côté quasi « sacré » pour moi.

Et ben banco, objectif atteint, mission réussie. Sans faire un pâle copié/collé, et sans le dénaturer pour autant, se le sont approprié juste ce qu’il faut, comme il faut. Ils apportent une touche personnelle, mais sans gâcher l’original, avec leur patte à eux. J’aime beaucoup et j’ai été franchement soulagée.

Concernant le reste de l’album, l’ensemble est cohérent, la basse ressort bien sur pas mal de morceaux (point appréciable pour moi, souvent très sensible à la place de la basse) les pistes s’enchaînent parfaitement, naturellement, c’est limpide. Le titre Fat fait pour moi figure d’exception, avec son intro basse nerveuse et son chant semi screamé, mais ça s’inscrit quand même bien au milieu du reste, ça ne dénote pas malgré la différence. On apprécie sans se poser de questions. Même le très court (0’24) Beer semble parfaitement à sa place, interlude logique dans la saveur générale de l’album. Pour la plupart des autres morceaux, j’peux pas m’empêcher de penser aux Bar Stool Preachers, mais ce sentiment s’estompe au fil du temps pour marquer leur propre identité… Ils arrivent à se démarquer dans mon oreille. On sent que les influences sont variées, mais à première vue j’dirais de « bonnes » influences. Elles sont aussi bien européennes que d’outre-Atlantique ; The Clash bien évidemment, mais aussi Stiff Little Fingers, Rancid, ou encore Swingin’Utters. Que du bon donc, et ça s’entend. Les 2 groupes où a auparavant officié Oscar Capps ont également pas mal joué sur sa manière d’écrire.

Un album réussi, dont j’arrive pas à me lasser. Pour moi comme du bon punk rock pêchu et décidé, enlevé, pas lourd trop chargé, ni pesant, avec une patte working class, street punk. Des mélodies vocales très bien servies, et très bien accompagnées. Les morceaux sont bien bossés et ça s’entend. C’est énergique sans être trop agressif, c’est bien dosé. Y’a un aspect très instinctif pour moi, les mélodies et leur son me sont naturels voire familiers. A savoir si j’ai des morceaux préférés, difficile à dire, j’aime vraiment toutes les pistes. Éventuellement en ce moment un ptit faible pour Family Values, ou encore Seasonal Affection Disorder, entre autres. Non vraiment, j’aime quand un premier album est de ce niveau et me parle comme ça. Ca peut laisser présager que du bon pour la suite. A noter leur extrême gentillesse et disponibilité pour éclaircir certains points qui sans eux seraient restés beaucoup plus flous, un grand merci pour avoir éclairé ma lanterne et permis un article plus détaillé. J’ai pas eu la chance de les voir live, mais de ce qu’on peut trouver ici et là sur Youtube, wow, ça envoie du bois et on a envie d’y être! Si vous en avez l’occasion, surtout ne les ratez pas ; et en attendant, on fonce écouter l’album.

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