Systemo, Berlin Partypunk

 

Là j’avoue, j’suis pas foutue de faire une intro d’article digne de ce nom ou ne serait-ce que “potable”. En plus va certainement y avoir un côté “décalé” dans le temps parce que j’trouve pas inintéressant de le rédiger au fur et à mesure de ma découverte du groupe et de leur stock. Et plus j’écoute, plus je kiffe.

Ce groupe, Systemo, je sais que j’avais déjà jeté une oreille. Je ne sais pas pourquoi j’avais fait ça de manière expéditive ni pourquoi j’étais passée à autre chose. J’avais conservé le nom dans un coin de ma tête mais c’était pas allé plus loin. Pareil, j’ai pas la moindre idée de comment je suis retombée dessus, ni de pourquoi ça a pris tout de suite cette fois. Peut-être une question de timing, d’humeur du jour, j’en sais fichtre rien et on s’en cogne un peu (beaucoup) en fait.

L’important c’est que c’est mon putain de coup de cœur de ce dimanche. C’est pas la première fois que ça arrive, et semblerait que le dimanche, bien claquée de préférence, c’est mon jour fucking porte-bonheur en matière de découvertes musicales. Ptêt aussi que j’ai un peu trop forcé sur l’anglophone/francophone ces derniers temps et que l’allemand me manquait, je saurais pas dire, mais en les écoutant j’me suis sentie bien, vraiment bien. Et j’ai pas mal envie que ça dure.

Au moment où j’écris ces lignes, j’vais avoir du mal à parler d’un album en particulier. Je démarre tout juste mon “immersion” et même si je pense que ça va être rapide à l’oreille, vu que je m’attache aussi pas mal aux textes et que le groupe existe déjà depuis 2006, j’ai du taf!

Systemo donc, groupe de Berlin fondé en 2006 (2007 pour les premières prestations) par Barty (Lead Vocal – Guitar, qui écrit la plupart des textes et se charge en grande partie de l’artwork), Marian (Drums – Back Vocals) et Alex (Bass – Back Vocals). Ils ont gardé le line-up original toutes ces années et en 2018 un deuxième guitariste, Stefan, est venu s’ajouter.

La discographie:
2008 – DEMO [Eigenvertrieb] (demo)
2009 – Pornostar [Eigenvertrieb] (single)
2010 – Verdauen [Eigenvertrieb] (album)
2011 – Existenzminimum [Eigenvertrieb] (single)
2012 – Durch die Wand (That’s Partypunk) [Pukemusic] (album)
2016 – Läuft [Abbruch Records] (album)
2017 – Zehne Verdauen [Abbruch Records] (album)

Pour les textes, j’pourrais dire la même chose qu’au sujet de !Mess! dans un article précédent, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas indifférents à la politique et ce qu’il se passe dans le monde, mais ils ont opté pour des paroles plus “légères”. Ils assument cependant une position claire, faisant partie du réseau “Protest Sounds” initié par Kein Bock Auf Nazis, et ayant sorti avec d’autres artistes le morceau “Gegen das Vergessen” (paru en 2016 mais dont l’écriture remonte à 2011) dirigé contre les extrêmes et de manière générale contre les stéréotypes fondés sur l’hostilité envers d’autres groupes de personnes.

A la fois PopPunk et DeutschPunk (PopDeutschPunk en somme?) ou encore Fun Punk, le terme Partypunk qu’ils utilisent eux-mêmes convient très bien. Ils ont une touche bien à eux, mais ce qui me fait pas mal tripper au fur et à mesure que je les écoute, c’est qu’il y a mille et un éléments par-ci par-là qui me font penser à d’autres groupes (que j’aime). Que ce soit dans la voix, une intonation, un riff, une rythmique, une mélodie… Ça m’est familier avant même que je connaisse. J’y retrouve beaucoup de Terrorgruppe, die Ärzte, Bei Bedarf, ou selon les pistes, dans d’infimes détails parfois, Alarmsignal, Sondaschule, Rantanplan, Feine Sahne Fischfilet, Spass Dabei…

Même si du temps va encore s’écouler entre la rédaction et la publication de cet article, c’est le genre de détail que j’aime autant préciser tout de suite, parce que d’ici quelques jours il me feront penser à personne d’autre que Systemo, alors autant le noter tant que c’est “frais”. Et non, ce n’est pas dû qu’à leurs textes germanophones mais bien à leur son aussi.

De mes premières recherches sur le net, je n’ai pu trouver que 2 albums sur leur Bandcamp (ceux de 2012 et 2016) et 1 opus supplémentaire sur Spotify “Zehne Verdauen”. Ce dernier, sorti en 2017, fête les 10 ans du groupe, et contient entre autres les morceaux de DEMO et Verdauen qui ne sont maintenant plus disponibles. 14 pistes remasterisées, réenregistrées, revocalisées et deux pistes complètement nouvelles (“Bierficken” et “Heroes”).
C’est donc sur ces 3 albums que je m’apprête à m’attarder principalement, même si on peut trouver d’autres de leurs prestations notamment sur leur chaîne Youtube.

J’ai démarré avec Durch die Wand (That’s Partypunk) et c’est franchement un bon début pour se plonger dans l’univers du groupe.
Sur cet album je retiens entre autres le morceau “90er Jahre Kinder” et ses airs d’hymne générationnel, bourré de références, on y retrouve en effet une part d’enfance dans les 90’s et même ceux d’une autre génération peuvent se remémorer cette forme d’insouciance. Musicalement très plaisante, et touchante.
J’aime aussi beaucoup la suivante “Himmel” au refrain prégnant, tout comme “Niemals Wieder”, “Komm versüß mir meine Nacht”, “Lloret de Mar” ou encore “Alkman VS Alkgirl”.

J’ai pas (encore) beaucoup pratiqué les autres albums, mais certaines pistes sortent quand même déjà du lot pour moi “Amor (ist ein Anarchist)”, “Bube, Dame, Arsch”, “Zombies überalle” et of course “Gegen das Vergessen” sur Läuft, ou sur Zehne Verdauen : “Heldensein”, “Eins will ich wissen”, “Loser”, “Pornostar”.

Pour l’instant quand même, c’est Durch die Wand (That’s Partypunk) qui m’est le plus familier. Ceci dit, j’me connais et je sais que ça peut changer, tout comme mes morceaux préférés ne seront ptêt pas les mêmes dans quelques jours. J’vous conseille vraiment de faire votre propre avis en écoutant leurs différents albums dispos.

On note aussi bon nombre de featuring et collaborations qui viennent enrichir les morceaux. Je m’apprêtais à les détailler, mais ils sont beaucoup trop nombreux pour que je les énumère dans cet article. Ce serait indigeste, et le mieux est d’aller voir leur Bandcamp où c’est indiqué pour chaque album. Je ferai juste savoir que certains noms de groupes reviennent plusieurs fois et font visiblement partie de leur sphère proche, comme Abbruch, Pommes oder Pizza, ou encore Circus Rhapsody.

On signalera le “plus” que je trouve toujours très appréciable, et sur ce coup Systemo est le plus complet; les fichiers archives de chacun des albums téléchargés sur Bandcamp incluent : la pochette recto/verso, le livret (dont l’artwork est vraiment vraiment chouette), le visuel du CD, un trailer vidéo de l’album, (et 2 morceaux bonus pour “Durch die Wand (That’s Partypunk)”).

Certains pourraient dire rien de nouveau sous le soleil, que musicalement ils ne réinventent pas la roue, mais pour moi c’est assez fabuleux de retrouver cette sorte de condensé de sons que j’apprécie chez d’autres, ces touches familières qui me donnent l’impression de les avoir toujours connus, tout en ayant du “neuf” avec une patte bien à eux. Ca me ramène beaucoup à cette période bénie faite d’une sorte d’insouciance et de préoccupations légères, peut-être que j’associe malgré moi leur musique à quelques souvenirs personnels, mais toujours est-il que putain, ça fait du bien!

J’aime beaucoup leur son, les arrangements aussi simples qu’efficaces, la voix très très légèrement rauque, leur Partypunk assez mélodique et très entraînant. Les accords sont puissants, les mélodies accrocheuses et le chant (tant les chœurs que le chant prinicipal) assez irrésistible.
Bref, ça fonctionne, c’est vraiment fun, on sourit, on aime, et on réécoute parce que ça fait du bien.

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