Small Town Riot

  Voilà un article qui m’aura demandé beaucoup de taf, mais sur lequel j’pouvais vraiment pas faire l’impasse, parce que j’trouve le groupe sous-estimé alors qu’il est assez exceptionnel. Ce groupe, lui aussi je l’ai découvert sur le tard, et sincèrement, je sais absolument plus comment j’suis tombée dessus. D’ailleurs je comprends même pas pourquoi j’ai pas connu avant, parce qu’on est pile dans une scène que j’affectionne particulièrement, la scène allemande, et de Hambourg qui plus est. M’enfin au diable les regrets, il est maintenant grand temps d’en profiter pleinement.

C’qu’est assez coton quand on arrive après la bataille comme ça, c’est de trouver les infos, les changements de line up, la disco qui a plus de 10 ans, certains trucs introuvables, etc… Tant pis, c’est de ma faute, j’avais qu’à percuter plus tôt, et de toute façon ça mérite qu’on potasse, qu’on fouine, qu’on fouille, qu’on se donne du mal.

Small Town Riot donc, un groupe originaire de Buxtehude, une banlieue (je cite “merdique”) de Hambourg, qui a fait ses débuts y’a 20 ans, en 1999. Le line-up original était composé de Norman, David, et Timo (qu’on retrouvera également à la basse chez Arrested Denial). Pour ce qui est des changements par la suite au sein de la formation, je vous renvoie à la bio dispo sur leur site officiel (ceci dit, les infos les plus récentes qu’on y trouve remontent à 2008). Turn-over, redistribution des rôles, on retrouve actuellement: Norman (Guitar + Vocal), Timo (Bass + Vocal), Andy (2nd Guitar), Lehmann (Drums).

Je disais plus haut que je les trouvais exceptionnels, je m’en explique; pour moi qui ai vraiment du mal à catégoriser, coller des étiquettes de style, j’pouvais pas mieux tomber. Parce que justement, une de leurs (nombreuses) qualités est de ne pas être formatés, on peut pas les mettre dans telle ou telle boîte, bien rangés, restreints à un style en particulier. Non. Ils sont riches de nombreuses influences, et on retrouve tout ça dans leur musique. Street Punk, DeutschPunk, Punk ‘n’ Roll, on note la présence de sonorités Skate Punk, Oi! ou encore Hardcore sur certains morceaux, et les mélodies sont vraiment prenantes. Bref, ils touchent à tout, et ils le font fucking bien. Les vocals partagés par Timo et Norman apportent une richesse supplémentaire et une justesse toute particulière selon les morceaux. Les textes sont principalement en anglais, mais on trouve quelques morceaux en allemand. Comme je le disais à propos de je ne sais plus quel groupe, ça reste anecdotique et on s’en ballec, parce qu’ils excellent dans les deux langues. Concernant la discographie, si j’ai rien oublié, on trouve:

Demolition (2002) (Demo 11 titres)
Some Serious Shit (2004)
Let the Bombs Fall (2005) (Split avec The Detectors, Jesus Skins, Eight Balls)
Skulls and Stripes (2006) (EP)
Selftitled (2008)
Suicidal Lifestyle (2010)
Fuck Those Who Go Untried (2010) (Compilation)


Je n’ai réussi à me procurer que 3 de leurs albums, (les mêmes d’ailleurs qu’on trouve sur Spotify “Some Serious Shit”, “Selftitled”, et “Suicidal Lifestyle”) et les quelques MP3 en téléchargement sur leur site (profitez-en). Pour les vidéos, clips et albums, vous en trouverez sur leur chaîne Youtube mais aussi beaucoup sur celle de leur label True Rebel Records. J’dois dire que celui que j’écoute le plus (même si les autres sont très bons aussi) est celui de 2008, Selftitled. Il me faut toujours une sorte d’immersion, plus ou moins longue, pour cerner et apprivoiser un album. J’crois que maintenant j’suis assez imprégnée pour me permettre de plonger dans un autre opus, mais celui-là j’ai vraiment du mal à le lâcher.
Je parlais de diversité des styles dans leur musique, cet album en est un parfait exemple. Je vais pas détailler les titres un par un, mais j’tiens quand même à souligner combien Living Hell me prend aux tripes. Mélodies des couplets ou refrain, y’a quelque chose de poignant, et le vocal a des aspects déchirants. Gros crush aussi pour Working Class Family, Desert Sand, ou encore Addicted to Authority… En fait en réfléchissant à toutes les pistes de cet album, gros crush pour toutes. A noter le morceau en allemand et acoustique Günni (Guenni) à la mélodie familière et réconfortante, qui apporte comme une douce pause teintée folk, et aussi le très rock’n’roll/rockabilly Elbstrand Rocker qui clôture l’album, qui est la preuve indéniable qu’ils sont talentueux dans toutes les influences.

Même si c’est cet album que j’écoute le plus, je tiens quand même à évoquer l’endiablé Timmy (du EP Skulls & Stripes), le tout premier morceau d’eux que j’avais entendu, et le coup de foudre immédiat, limite claque dans la gueule. Y’a des tas d’autres morceaux qui mériteraient d’être cités, les autres albums aussi, mais j’suis incapable de choisir. Que ce soit chaque morceau individuellement ou la globalité de leur stock, c’est bien écrit, bien exécuté, y’a une âme, authentique et sincère. Ça accroche, on embarque et on les suit.


Bref, je pourrais résumer en disant que c’est ma came. Chez eux j’aime ce côté diversifié, ils ne se cantonnent pas à un style prédéfini, mais se dispersent pas pour autant, et ils savent garder une identité, ça reste cohérent. Ca aboutit à un matériel fourni aux multiples sonorités, n’importe qui peut y trouver son compte. Même si on peut regretter qu’ils n’aient rien sorti depuis presque 10 ans, leur discographie est suffisamment riche (en termes de qualité surtout) pour qu’on s’y attache. J’ai pas encore fini d’en faire le tour, mais l’attachement en question est là, sans le moindre doute.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *